Certaines étaient légèrement handicapées mentales. Placées sous la responsabilité et la protection de l’Etat, elles ont disparu, ont été violées, torturées ou assassinées dans l’indifférence générale ou presque. Abandonnées par ceux-là même qui étaient censés les protéger : les responsables des centres pour handicapés, les services sociaux, la gendarmerie, la justice. Ces crimes, dont certains ne sont aujourd’hui toujours pas résolus, ont terni pour longtemps l’image de la région connue jusque-là pour son vin blanc, le Chablis, et son club de foot, l’AJ Auxerre.